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Jeudi 7 novembre 2024
Étude sur l'aftermarket automobile indépendant ; baromètre FEDA ; verdissement des flottes ; véhicules thermiques ; PLF 2025 ; fiscalité automobile et actualité de la FEDA !
L’aftermarket automobile indépendant, au cœur de la mobilité et de la compétitivité européennes
À l’occasion de la conférence organisée à Bruxelles par la FIGIEFA les 23 et 24 octobre, le cabinet Roland Berger a présenté une étude sur : « L’aftermarket automobile indépendant, le champion caché de l’industrie automobile européenne ».
Cette étude souligne le rôle crucial joué par la filière IAM dans l’entretien et la réparation des véhicules en Europe. Menée auprès de plus de 380 grossistes et experts européen du secteur, cette enquête montre que que l’IAM représente 62 % du marché total de la vente de pièces de rechange, générant un volume de 73 milliards € par an. Le maillage dense d’ateliers et de points de vente (280 000 sites au total) permet l’entretien d’une grande partie des 280 millions de véhicules légers et poids lourds circulant en Europe.
Chaque véhicule engendre en moyenne plus de 15 000 euros de frais de maintenance et de réparations au cours de sa vie (hors coûts de main-d’œuvre). L’étude souligne que l’électrification croissante du parc automobile devrait offrir de nouvelles opportunités pour l’aftermarket indépendant. Souvent perçue comme une menace, la transition énergétique du parc roulant pourrait permettre aux professionnels multimarques de proposer des prestations complémentaires à celle des réseaux constructeurs. En effet, les constructeurs automobiles ont besoin du marché indépendant pour garantir une capacité de réparation efficace et durable pour les véhicules électriques.
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Baromètre FEDA. Au troisième trimestre 2024, l’activité des distributeurs automobiles enregistre une croissance encourageante de +1,2%.
Après un second trimestre qui avait vu l’activité des distributeurs automobiles quasiment stagner (léger recul de -0,3%), ce troisième trimestre rassure et affiche un retour à la croissance. En effet, l’activité des distributeurs automobiles (VL + PL) progresse de +1,2%, comme le montre le dernier baromètre de la FEDA, réalisé en collaboration avec XERFI.
Cette croissance peut sembler modérée en soi, mais ne l’est pas si on la met en perspective avec la conjoncture nationale morose (croissance du PIB de +0,4%, croissance de la consommation de +0,5% au troisième trimestre). Ainsi, le secteur de la distribution automobile est trois fois plus dynamique que l’économie nationale…
Le découplage que nous avions noté depuis le début de l’année entre l’activité VL et l’activité PL n’est plus à l’ordre du jour. L’activité de notre secteur pour le troisième trimestre est en effet portée par le dynamisme de l’activité poids-lourd. L’activité entre les deux segments de l’après-vente se décompose ainsi : +1% pour le VL et +2% pour le PL.
Dans le secteur VL, l’univers mécanique (qui compose 60% de l’indice) est sur une tendance dynamique de +2,5%. Les autres familles en hausse sont : la peinture-carrosserie (+1,5%) et l’équipement-outillage (+3%). La seule famille en baisse est celle des prestations atelier (-1%).
Côté PL, la distribution de pièces à client final (qui compose 60% de l’indice) est en forte hausse de +4%, de même que les prestations ateliers (+3%). Seul l’équipement-outillage est en baisse (-20%), mais cette famille reste marginale et soumise à de fortes fluctuations tout au long de l’année.
En résumé, la distribution automobile affiche au troisième trimestre une activité en progression de +1% pour les véhicules légers et de +2% pour les poids lourds. Les deux segments de l’après-vente sont en croissance.
Au global, l’activité de la distribution automobile est en hausse de +1,2%. Le prochain baromètre confirmera si cette reprise est une tendance durable ou pas. Quoi qu’il en soit, avec une tendance annuelle actuellement en hausse de +2%, notre secteur devrait finir l’année sur un note plutôt positive.
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Verdissement des flottes : vers une taxation des entreprises qui ne respectent pas la trajectoire ?
Dans le cadre de l’examen du budget 2025, le député Jean-Luc FUGIT (Ensemble pour la République) a déposé une proposition d’amendement visant à imposer des sanctions financières aux entreprises qui ne respectent pas les obligations de verdissement de leurs flottes automobiles, lorsque celles-ci comptent plus de 100 véhicules.
Le dépôt de cet amendement, qui n’a pas encore été examiné, constitue une surprise de la part d’un député du camp présidentiel. En effet, il semble court-circuiter la mission flash qui a tout juste été formée pour tenter de trouver une voie de passage après l’échec de la proposition de loi de Damien ADAM, qui avait divisé la majorité présidentielle à la fin de la précédente législature. Rappelons que cette mission flash a été confiée à Gérard LESEUL (PS) et Jean-Marie FIÉVET (Ensemble pour la République). La FEDA a prévu de rencontrer le député Gérard LESEUL le vendredi 22 novembre à Rouen, et de le sensibiliser aux problématiques des distributeurs automobiles à travers une visite du site AD Niort Frères.
Avec sa proposition d’amendement, Jean-Luc FUGIT reprend une partie de l’ancienne proposition de loi de Damien ADAM. Il impose ainsi des sanctions de 2 000 euros par véhicule à faibles émissions manquant dès 2026, 4 000 euros en 2027, puis 5 000 euros en 2028. Par ailleurs, le député propose deux trajectoires de verdissement, l’une pour les flottes d’entreprises en général, l’autre réservée aux activités de location de courte durée et d’autopartage.
En revanche, et contrairement au texte de Damien ADAM, cet amendement ne prévoit pas de trajectoire distincte pour les véhicules utilitaires légers en tenant compte de l’offre disponible sur le marché, de la cohérence de cette offre avec les besoins des entreprises et des prix pratiqués.
Interrogée par Les Echos le 30 octobre, la Ministre déléguée chargée de l’Energie, Olga GIVERNET, ne se démarque pas de l’initiative de M. FUGIT, estimant au contraire que « les entreprises ne sont pas au rendez-vous du verdissement des flottes » et qu’il faut « prendre des sanctions ». Mme GIVERNET était, à la fin de la mandature précédente, co-rapporteur de la précédente mission flash de l’Assemblée nationale, dont la dissolution avait stoppé les travaux avant même qu’ils ne commencent. La Ministre a déclaré, dans le même entretien, vouloir voir quel sera le sort de cet amendement à l’Assemblée. La Ministre de la Transition écologique, auditionnée à l’Assemblée nationale, s’est également exprimée sur le sujet, renvoyant le sujet à la « concertation », alors que le Ministre des Transports a affirmé que le sujet faisait l’objet d’échanges entre les différents membres du gouvernement concernés.
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Le Gouvernement souhaite inscrire dans la législation nationale l’interdiction des ventes de véhicules thermiques neufs en 2035
Présenté en Conseil des ministres le 31 octobre, le projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne (DDADUE) a été déposé le même jour à l’Assemblée nationale.
Parmi ses dispositions figure, à l’article 35, une mesure de transposition du règlement européen 2023/851 de mars 2023 sur les émissions polluantes. Ce règlement a établi des normes plus strictes pour les véhicules particuliers ainsi que les utilitaires légers neufs. En particulier, il fixe, à partir du 1er janvier 2035, un objectif de réduction de 100% des émissions moyennes de CO2 à l’échelle de l’Union européenne, ce qui correspond à une interdiction des ventes de véhicules thermiques neufs émettant du CO « à l’échappement » à compter de cette date.
Bien qu’il s’agisse d’un règlement qui ne nécessite pas de transposition comme c’est le cas des directives européennes, le Gouvernement a jugé utile, pour des raisons de clarté, de modifier en conséquence, l’objectif fixé pour ces mêmes véhicules par l’article 73 de la loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités (LOM).
Rappelons qu’à Bruxelles, l’horizon 2035 est de nouveau en débat depuis le début de la législature : la droite et l’extrême-droite souhaitent sa révision, avec des approches différentes. Quant au coordinateur du PPE, il plaide pour la suppression pure et simple de l’interdiction des véhicules thermiques en 2035, au profit d’un principe de « neutralité technologique », tandis que d’autres parlementaires s’interrogent sur le calendrier ou demandent la réintégration des hybrides.
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Le PLF 2025 poursuit son parcours incertain à l’Assemblée
Le projet de loi de finances pour 2025 est examiné en ce moment à l’Assemblée nationale, où la première partie, consacrée aux recettes, devrait être soumise au vote dès le 7 novembre. La suite de la procédure législative est cependant très incertaine : soit les députés rejettent cette première partie du PLF en séance publique, comme ils l’ont fait en commission des finances, et le texte passe dans ce cas immédiatement au Sénat, qui examinera la version initiale du Gouvernement à partir du 13 novembre en commission des finances, soit ils adoptent la première partie du PLF assortie de nombreux amendements, et entament ensuite, jusqu’au 18 novembre, l’examen du volet dépenses du PLF. À ce jour, l’option d’un vote de rejet à l’Assemblée nationale semble la plus probable.
En pareil cas, les seuls apports possibles au texte seraient ceux du Sénat, où une large majorité de sénateurs soutient le Gouvernement. Puis, une commission mixte paritaire composée de 7 députés et 7 sénateurs, dans laquelle le « socle commun » Ensemble-MoDem-Horizons-Droite républicaine est majoritaire, établira la version finale du texte.
Ce texte issu de la CMP devra encore être soumis au vote des deux chambres, ce qui nécessitera très vraisemblablement le recours au 49-3 à l’Assemblée nationale, au risque de faire chuter le Gouvernement de Michel BARNIER.
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Fiscalité automobile : l’Assemblée nationale censure l’essentiel des mesures gouvernementales
L’une des mesures les plus emblématiques du PLF 2025, à savoir le durcissement du malus automobile, est largement contestée par les députés du « socle commun » (Ensemble-MoDem-Horizons-Droite républicaine). Après un premier amendement de suppression adopté en commission des finances par leurs voix et celles du RN, le passage du texte en séance publique a confirmé ce rejet. Les explications du Ministre du Budget, Laurent SAINT-MARTIN, selon lesquelles seuls 6% des véhicules neufs seraient concernés par la mesure, n’ont pas convaincu. Le PLF encore en discussion à l’Assemblée est donc d’ores et déjà privé de son article 8 sur le malus écologique et sur le « malus poids ». La suppression de cet article a fait mécaniquement tomber tous les amendements des parlementaires NFP qui visaient à alourdir la fiscalité au-delà de ce que souhaitait le Gouvernement.
Pour mémoire, le Gouvernement souhaite abaisser le seuil de déclenchement du malus CO2, qui est aujourd’hui de 118 g de CO2/km, de 5 g en 2025, puis de 7 g en 2026 et en 2027. Deuxième modification, son montant maximal serait augmenté de 10 000 euros par an pour atteindre 90 000 euros en 2027. Quant au « malus poids », l’intention gouvernementale est de l’appliquer aux véhicules de plus d’1,5 tonne (contre 1,6 aujourd’hui).
Il est trop tôt pour dire si le Gouvernement pourra rétablir ces mesures au Sénat. Quoi qu’il en soit, Bercy a annoncé le 27 octobre que le budget consacré au verdissement des véhicules allait encore être revu à la baisse. Cette mesure fait partie des arbitrages du Gouvernement pour atteindre 5 milliards d’euros d’économies supplémentaires, grâce à des amendements qui seront déposés sur le PLF, s’ajoutant aux 15 milliards déjà inscrits dans le texte.
Ainsi, l’enveloppe globale des aides au verdissement pour 2025, qui devait être fixée à 1 milliard d’euros, contre 1,5 milliard d’euros en 2024, serait finalement de 700 M€ seulement. La ventilation de cette somme entre le bonus écologique, la prime à la conversion ou le leasing social n’est pas connue. Cette répartition, qui ne figure pas dans le PLF, se fera en effet par décret avant la fin de l’année. La prime à la conversion pourrait, à cette occasion, disparaître purement et simplement, ou être limitée aux ZFE, au profit du bonus et du leasing social. L’intention du Gouvernement, telle que l’ont formulée à la fois Agnès PANNIER-RUNACHER et François DUROVRAY, Ministres de la Transition écologique et Ministre délégué chargé des Transports, semble être de réserver les aides à l’achat aux seuls ménages les plus modestes et d’en exclure les entreprises.
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Réunion exceptionnelle de la FEDA au GARAC !
Pour la première fois, les quatre groupes métiers de la FEDA (Moteur, Diesel & Nouvelles Technologies, Véhicules Industriels, Peinture-Carrosserie) se sont donnés rendez-vous le 5 novembre au GARAC, l’Ecole nationale des professions de l’automobile.
Au programme de cette journée exceptionnelle, une préoccupation transversale à toute notre filière de l’après-vente : la formation, les compétences et le recrutement chez les distributeurs automobiles et dans les ateliers ! L’occasion pour le Directeur général Laurent Roux, son équipe de direction et les responsables pédagogiques de présenter leur Ecole, et d’évoquer avec la vingtaine d’adhérents de la FEDA présents les liens à renforcer entre le GARAC et la distribution automobile. L’après-midi s’est achevée par une visite des plateaux techniques aux côtés des élèves et professeurs, avec de nombreux échanges entre confrères spécialistes de mécanique, d’électronique, de carrosserie peinture et de véhicules industriels.
Pour rappel, le GARAC est né en 1947 de la volonté des acteurs de l'automobile et du cycle de créer leur filière de formation. A ce titre, la FEDA est intégrée dans la gouvernance de l’établissement et siège à son conseil d’administration. Avec 17 000 m2 d'ateliers et de plateaux techniques modernes, des équipements et outils dernier cri, et une flotte de véhicules légers et industriels, le GARAC met à la disposition de ses étudiants un outil et une pédagogie d'excellence. C'est ainsi que les étudiants obtiennent 96% de réussite aux examens et d'insertion professionnelle à 6 mois... Le GARAC est devenue, et continue de rester, la "Grande Ecole de l'Automobile", la référence de notre secteur !
Un grand merci aux équipes du GARAC pour leur accueil si chaleureux et cette journée exceptionnelle passée avec eux. Merci à tous nos adhérents qui font vivre leur expertise au sein des différents groupes métiers de la FEDA. Et à nos deux organisations désormais de continuer à tisser des liens étroits, durables et mutuellement profitables !
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